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Revue de presse


Oléiculture à Tizi-Ouzou: la passion d’un métier

Publié par l’APS le : Dimanche, 05 Février 2023

 

TIZI-OUZOU - Symbole de toute une région, l’oléiculture est un métier qui s’exerce dans la wilaya de Tizi-Ouzou avec beaucoup de passion et par amour à la terre et au patrimoine ancestral que véhicule cette activité agricole, de l’avis de nombreux oléiculteurs et oléifacteurs rencontrés par l’APS.

 

Alors que la campagne de cueillette des olives tire à sa fin à travers les 67 communes de la wilaya ayant atteint un taux de 87%, selon les chiffres communiqués par la direction locale des services agricoles (DSA), les huileries continuent à triturer les petits fruits pour en extraire le fameux liquide jaune tant apprécié localement et partout ailleurs.

 

Un travail que les oléifacteurs effectuent avec passion, œuvrant toujours à produire une huile d’olive de qualité, ne tarissant pas, pour ce faire, sur les conseils qu’ils prodiguent aux propriétaires d’oliveraies sur les bonnes pratiques de cueillette et de stockage des olives afin d’obtenir une huile vierge, voire extra vierge, a-t-on constaté au niveau de certaines huileries.

 

C’est le cas de Hakim Lamrani, propriétaire de l’huilerie Azifour, du village éponyme, dans la commune de Ain Zaouia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi-Ouzou, qui vivait à l’étranger et avait fait le choix de rentrer au pays pour investir dans la filière oléicole.

 

"Je vivais en Norvège où j’étais employé dans une grande société. Un jour, j’ai rencontré un Algérien qui m’a conseillé de rentrer au pays pour investir dans la filière oléicole, lui ne pouvant le faire étant âgé, et c’est à partir de là que j’ai commencé mon aventure dans la filière", raconte M. Lamrani.

 

Rentré en Algérie, Hakim Lamrani s’est d’abord renseigné sur la réalité et l’état des lieux de la filière. "Je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup à faire si nous voulions produire une huile d’olive de qualité, saine et répondant aux normes d’exportabilité", a-t-il dit.

 

Enfant d’une famille d’agriculteurs depuis des générations, Hakim a choisi d’investir dans une huilerie traditionnelle qu'il a installée dans son village au sein de l’exploitation familiale qui s’étend sur 200 ha. "La première huilerie familiale a été ouverte par mes aïeux en 1922 ou 1923 alors que la dernière a été fermée en 1956", a-t-il dit, se basant sur les témoignages des vieux de sa région.

 

Dans sa huilerie, un tas de grignons est posé à proximité d’une chaudière fonctionnant avec ce combustible qui était jadis très apprécié en Kabylie pour la qualité de sa combustion.

 

Dehors, quelques sacs d’olives et trois caisses remplies de ces fruits fraîchement cueillis, attendent d’être triturés. Le broyeur-malaxeur tourne écrasant les olives et malaxant la pâte le temps nécessaire pour en libérer l'essence, "une bonne quarantaine de minutes", relève M. Lamrani. La pâte est ensuite pressée pour en extraire l’huile.

 

"Qu’il s'agisse d’une huilerie traditionnelle ou moderne, c’est la durée du malaxage qui détermine la quantité d’huile extraite, tout comme la qualité du fruit, trituré idéalement dans les 72 heures après la cueillette, détermine la qualité de l’huile et son taux d’acidité", a-t-il expliqué.

 

Mohamed Mohammedi, de la commune de Tizi Gheniff, est un autre oléiculteur passionné par son métier qu’il effectue consciencieusement, ne perdant pas de vue son objectif principal, mettre sur le marché un produit de qualité, biologique et respectueux de l’environnement.

 

Il a fait appel au dispositif du Fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA), pour créer, en 1991, une Exploitation agricole individuel ( EAI) de 11 ha, où il a planté des oliviers, installé une unité de trituration d’olives, dotée de deux chaînes, entrée en activité en 1998, et pratique d’autres activités agricoles dont l’élevage.

 

C’est dans un cadre bucolique, au sein de son exploitation riche de 3.500 oliviers superbement alignés et bien entretenus, cultivés biologiquement sans aucun produit chimique, que M. Mohammedi a reçu l’APS, pour parler de sa passion pour l’oléiculture.

 

Sa quête est de produire une huile extra vierge et biologique répondant aux normes internationales. Défi relevé pour ce producteur puisque "Kabylia", nom commercial de son huile, s’exporte depuis 2006 vers l’Amérique du nord et l’Europe, en France, Belgique et Suisse, selon ses propos.

 

Organiser la filière et protéger l’environnement

 

Organiser la filière oléicole dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qui comprend un verger oléicole s’étendant sur 38.000 ha, et protéger l’environnement de la pollution par les sous produits des huileries, sont les deux projets ambitieux de MM Lamrani et Mohammedi.

 

L’organisation passe par la structuration des oléiculteurs autour d’un seul objectif et c’est ce que M. Lamrani a réussi à faire en créant en 2021 une coopérative regroupant 30 huileries réparties sur quatre daïras de la partie sud-ouest de la wilaya qui sont Draa El Mizan, Boghni, Les Ouadhias et Maâtkas, dont le siège est à Ain Zaouia.

 

L’objectif principal de cette coopérative est de développer et promouvoir la filière, à commencer par l’amélioration du processus de production d’huile, l’entretien du verger, la cueillette et la trituration, le stockage de l’huile, pour obtenir un produit bénéfique pour la santé et exportable. Il s’agit aussi de changer les habitudes culinaires des consommateurs afin qu’ils optent pour l’huile vierge et extra vierge, a-t-il dit.

 

Cette structure, présidée par M. Lamrani, se penchera également sur les problèmes de commercialisation et le phénomène de la "Triche" opéré par certains, qui "nuisent à la filière en mettant sur le marché une huile frelatée, impropre à la consommation voire nocive pour la santé", a-t-il dénoncé.

 

"Il s’agit aussi de préserver ce patrimoine qui véhicule toute une histoire. L’huile d’olive ayant été un produit qui a joué un rôle non négligeable durant la guerre de libération nationale en étant l’un des aliments principaux des Moudjahidine, notamment durant les rudes hivers de l’époque. Leur repas était souvent constitué de galettes, quelques figues sèches et de l’huile d’olive", a rappelé l'oléifacteur.

 

Les huileries de la wilaya qui faisaient partie de l’économie locale de l’époque étaient la cible de l’armée coloniale qui les avait bombardées et détruites.

 

De son côté, M. Mohammedi s’est lancé dans deux projets, obtenir le label bio pour son huile, et créer une unité de traitement des sous produits oléicoles, la pulpe et le grignon d’olive, dont l'objectif et de récupérer ces produits et éviter qu'ils ne soient déverser dans la nature.

 

Etant trop acides et trop riches en polyphénols, les sous produits oléicoles présentent "une toxicité pour les plantes", affirment une étude de Hadjer Boudabia et Keira Dahou de l'université de Ghardaïa, sur "La valorisation de la fraction organique des résidus agricoles et sous produits oléicoles par la co-methanisation".

 

L'étude affirme que "les grignons d’olives ne doivent pas être rejetés dans la nature, mais peuvent être transformés en engrais biologique pour enrichir le sol, après leur compostage".

 

Pour son premier projet, Mohammedi a entamé la démarche pour obtenir le label bio en 2016, mais sans résultat, regrette-t-il, affirmant qu’il a relancé son dossier dans le cadre du Programme d’appui et de soutien à l’agriculture (PASA), mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.

 

Son autre projet de traitement des sous-produits des olives remonte à 2009, lorsque M. Mohammedi a entamé des démarches pour installer une unité de traitement de grignons afin de séparer les noyaux de la pulpe. Cette dernière sera transformée en composte à utiliser comme engrais bio.

 

Concernant les noyaux, il explique qu'ils seront destinés à l’exportation, relevant avoir  signé un partenariat avec un opérateur italien, dans ce sens.

"J’ai fait les essais manuellement et j’ai même envoyé un conteneur de noyaux de grignons à la Sardaigne (Italie) et ça a donné de très bons résultats", a-t-il indiqué.

 

Autant de projets qui reflètent la volonté des oléiculteurs passionnés par leur métier, qui ont choisi d’investir dans leur pays, et qui veulent promouvoir la filière et préserver tout le patrimoine qui l’entoure, dont les pratiques agricoles, l’art culinaire, l’huile d’olive étant un des produits de base de la cuisine locale, et aussi la fabrication de savon artisanale et par là même toute la culture de la région, estiment les deux oléifacteurs.


06/02/2023
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Organisation du 16e Salon national de l'emploi et de la formation

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Publié par l’APS le : Lundi, 23 Janvier 2023

 

ALGER - Près de 50 participants et exposants représentant des entreprises économiques et des écoles de formation sont attendus à la 16e édition du Salon national de l'emploi et de la formation prévu du 26 au 28 janvier au Palais de la culture "Moufdi Zakaria", sous le slogan "La numérisation, un outil au service de la dynamique économique", a annoncé lundi à Alger, le Commissaire du salon, Ali Belkhiri.

Invité du forum El Moudjahid, M. Belkhiri a fait savoir que cet "espace de recrutement et de formation" constituait l'un des rendez-vous phares en la matière en attirant, notamment, les sociétés économiques, les écoles de formation, les demandeurs d'emploi ou encore ceux qui désirent créer des startups.

Il fait état, dans ce cadre, de la "participation de près de 50 participants et exposants représentant des entreprises économiques et des écoles de formation". Le nombre de visiteurs qui tournait précédemment autour des 20.000 visiteurs est appelé à augmenter lors de cette 16 édition.

"Partant de l'importance de la ressource humaine et du rôle du recrutement et de la formation dans le renforcement de l'économie nationale et le développement de la capacité concurrentielle et productive des entreprises algériennes, il a été procédé à l'organisation de cette édition regroupant le recrutement et la formation", a-t-il expliqué.

Le slogan retenu pour cette édition reflète l'importance de la généralisation de l'économie numérique et l'introduction des outils de l'intelligence artificielle au niveau des établissements de formation afin de contribuer à l'accélération de la croissance, de la productivité et de la capacité compétitive des entreprises, enchaine-t-il.

Le Salon se veut "un carrefour de rencontre entre les entreprises et les administrations en quête de compétences et de nouveaux employés, de même pour les instituts et les établissements de formation, outre les instances activant sous la tutelle des ministères du Travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, ainsi que les universitaires et les cadres en quête d'un emploi, d'une formation ou d'informations pour monter leurs propres entreprises", a affirmé M. Belkhiri, ajoutant que ce rendez-vous "se veut une occasion pour conclure des accords de partenariat et trouver les cadres futurs".

A cette occasion, le commissaire du salon a mis en avant "le rôle des start-up dans la relance de l'économie nationale qui a besoin de projets innovants pour faire face aux perturbations de l'économie mondiale", soulignant qu'après deux ans d'effets et de retombées de la crise sanitaire du Covid-19 "l'économie nationale amorce une phase de relance, à la faveur de laquelle une nouvelle dynamique a été insufflée au marché de l'emploi, prévoyant la levée du gel sur plusieurs projets et la hausse de la demande sur la main d'œuvre qualifiée".

Le Salon national de l'emploi et de la formation qui durera trois jours sera marqué par l'organisation de conférences, d'ateliers et de tables rondes thématiques consacrées à expliquer les systèmes et résolutions, la fiscalité, la politique de recrutement, le développement de la vie professionnelle et des métiers, les programmes de formation et les modalités et conseils de rédaction des CV et l'organisation d'entretiens d'embauche et l'évaluation des compétences.

Pour la première fois depuis le lancement du Salon en 2007, "une base de données électronique sera mise en place en faveur des participants regroupant tous les CV des demandeurs d'emploi y compris les personnes aux besoins spécifiques, dont un bon nombre  remplit les critères de compétences requises et susceptibles d'apporter un plus qualitatif aux entreprises économiques".


24/01/2023
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Tizi Ouzou Traitement des arbres fruitiers

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Publié le 03.01.2023 dans le Quotidien l’Expression

Par Kamel Boudjadi

 

Les fruitiers sous la loupe des services agricoles

Les agriculteurs entament, désormais, les opérations de traitement d'hiver de leurs arbres fruitiers afin de prévenir les maladies et surtout améliorer le rendement des prochaines récoltes attendues généralement durant la saison estivale.
De leur côté, les services concernés, dont notamment, la direction et la Chambre de l'agriculture de la wilaya, multiplient les appels et les actions de sensibilisation pour la réussite de ces opérations vitales pour les fruits attendus durant l'été. Selon un communiqué de la Chambre de l'agriculture, l'opération de traitement est une manière de prévenir de nombreuses maladies qui pourraient anéantir les cultures attendues. Dans le même document, la Chambre de l'agriculture explique en fait que «durant les périodes hivernales, les arbres fruitiers et la vigne rentrent progressivement en phase de dormance. Parallèlement, les insectes et les maladies entament leur phase de repos. Ces nombreux bio-agresseurs hivernent généralement sous les écorces et les fruits momifiés restés accrochés aux arbres ou tombés sur le sol». Une phase propice pour effectuer les traitements nécessaires. Des traitements toujours indispensables, ajoute le communiqué, afin de prévenir les dégâts que pourraient causer ces parasites.
La Chambre de l'agriculture explique également dans son communiqué que ces parasites sont nombreux. Il se trouve dans ces endroits des pucerons, des cochenilles qui sont de petits insectes de la famille des homoptères qui piquent les plantes et en ponctionnent la sève pour se nourrir, la cloque du pêcher, maladie provoquée par un champignon, qui peut causer d'importants dommages aux pêchers et aux nectariniers ainsi que la tavelure du pommier dont l'origine est un champignon qui affecte également le pommetier. Son développement est favorisé par des conditions printanières fraîches, humides et pluvieuses.
Aussi, afin de bien appliquer les traitements, les agriculteurs ou précisément les arboriculteurs devront d'abord et nécessairement éliminer en brûlant toutes les feuilles mortes, les fruits momifiés et les parties malades afin d'éviter toute propagation de la maladie durant l'été.
La deuxième action consiste à débarrasser les arbres des mousses et des lichens afin de réduire les caches de ces insectes en repos durant cette période hivernale.
Par la suite, les arboriculteurs passeront à la phase de nettoyage et curetage de toutes les plaies et les chancres avant de passer au badigeonnage à l'aide d'un mastic cicatrisant. Durant ces opérations, les techniciens agricoles recommandent vivement le nettoyage et la désinfection des outils de taille afin de prévenir la propagation des maladies.
Enfin, il convient de rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou est à vocation agricole étant à relief escarpé en majorité. Toutes les cultures arboricoles sont propices sur ces terres qui possèdent la capacité de faire pousser même les fruits exotiques comme la plaquemine.
Toutefois, le développement des filières arboricoles n'a hélas pas été suivi de l'organisation d'un marché à même de garantir la rentabilité aux producteurs et de bons prix aux citoyens.


04/01/2023
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Energie solaire, réparation de portables et scanner auto Les formations prisées à Bouira

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Publié le 02.01.2023 dans le Quotidien l’Expression

Par Idir Chachoua

 

La formation professionnelle constitue la colonne vertébrale de l'économie de tout les pays du monde. C'est l'incubateur de la main-d'oeuvre qualifiée pour tous les secteurs d'activité.
À cet effet et pour la prochaine rentrée de la formation professionnelle, session de février 2023, les différents établissements se mettent en branle afin d'entamer la campagne d'orientation et de sensibilisation et bien entendu, conjuguent leurs efforts en vue de satisfaire les demandeurs de formation en matière de choix des spécialités. Pour rappel, le ministère de tutelle a rendu public le calendrier relatif à cette session, il est affiché que les inscriptions débuteront le 8 janvier 2023 jusqu'au 18 février et que les journées de sélection et d'orientation auront lieu les 19, le 20 et le 21 février prochain. La wilaya de Bouira, faut-t-il le rappeler, est très bien lotie en matière d'infrastructures de formation, ce sont plus de 30 cen-
tres de formation et annexes, cinq instituts spécialisés (Insfp), un Institut d'enseignement professionnelle (IEP) et une antenne pour le Centre national d'enseignement professionnel à distance (Cnepd), qui seront déployés pour contenir les jeunes en quête d'une formation et d'un métier. Ali Houassi, directeur de la formation et de l'enseignement professionnel Dfep de Bouira lors de la tenue du conseil administratif, pédagogique et financier, jeudi dernier à l'Insfp de Draâ El Bordj, en vue de valider le plan de formation de la wilaya et en présence de tous les cadres de son secteur (directeurs, intendants, conseillers et adjoints techniques), est revenu longuement sur l'importance de la campagne de sensibilisation et d'orientation.
à l'adresse de ses subalternes, le Dfep exige une feuille de route consistante, afin de vulgariser au maximum l'offre des formations disponibles sur le territoire de la wilaya, éventuellement, organiser des portes ouvertes et des caravanes qui sillonneront toutes les localités de la wilaya, notamment les zones enclavées. De leur côté, les structures de la formation de Bouira, pour rappel, reparties en quatre zones se concertent à l'échelle zonale en vue de préparer la prise en charge des apprenants, notamment des apprentis dans le cadre du zoning, lequel est une gestion interne qui permet entre autres l'organisation de cours théoriques des apprentis (Fttc), la disponibilité des formateurs et des programmes et enfin veiller à faciliter les déplacements des apprenants.
Le zoning permet surtout la possibilité de constituer des groupes homogènes, que ce soit au niveau des qualifications et également de spécialités, explique le Dfep de Bouira. Quant aux nouvelles spécialités, pour chaque session, la wilaya en propose au moins trois à quatre. «C'est selon la demande du marché de l'emploi», précise Kamel Saci chef du service apprentissage au Cfpa Mohand Améziane Chibane de Chorfa, en mentionnant que le mode de formation par apprentissage est privilégié par les jeunes, car c'est une formation essentiellement pratique sur le chantier dit-il, évoquant ainsi, l'énergie solaire, le scanner auto comme nouvelles spécialités prisées par les jeunes.
Karim Zahar, chef de service orientation et résidentiel du même établissement, revient sur l'évolution de la technologie et l'apparition de nouvelles spécialités qui n'existent pas sur la nomenclature des spécialités du secteur. «Dans ce cas, on saisit la tutelle pour que les services d'ingénierie pédagogique prennent en charge ce genre de problèmes, éventuellement les rajouter sur la nomenclature dans l'un des différents modes ou dispositifs de formation», explique-t-il.
La conseillère du même établissement, Nassima Yalaoui, revient sur le programme d'action arrêté par la commission d'orientation et de sélection pour la prochaine session, elle insiste surtout sur les sorties de proximité aux villages éloignés, tels que Chokran, Selloum, Takerbouste, Tiksi Ghiden, Tighilt Gouli, etc.
La même conseillère vise particulièrement les femmes au foyer et les adultes non diplômés afin de les convaincre d'acquérir une qualification professionnelle qui leur permettra d'intégrer le monde du travail, «les encourager et les initier à créer une microentreprise, serait l'idéal», précise la même responsable. En effet, celui qui dispose d'un métier ne risque pas de chômer et les diplômés de la formation professionnelle sont essentiellement destinés à travailler pour leur propre compte, notamment avec les différents organes de soutien à l'emploi de jeunes (Anade, Angem, Cnac, etc.). ces diplômés pourront créer leurs microentreprises et se faire accompagner par les conseillers de ces organes, jusqu'au démarrage de leurs projets. Dans le même sillage, la session de septembre 2022 a vu la création d'un nouveau dispositif de formation, c'est la formation- qualification dédiée aux bénéficiaires de l'allocation chômage de l'Anem. C'est une formation de trois à six mois qui permet à ces jeunes d'obtenir une qualification professionnelle qui rendrait plus rapide leur insertion, affirme le directeur de l'emploi, Mohamed Laâredj. «Une première vague de bénéficiaires est déjà en formation dans les structures de la formation professionnelle», dit-il. 


02/01/2023
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3éme Congrès arabe de la formation La nouvelle approche

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Publié le 27.12.2022 dans le Quotidien l’Expression

 

Par Mohamed Ouanezar

 

Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a plaidé, hier, à l'ouverture du 3éme Congrès des ministres et responsables arabes de l'Enseignement et de la Formation techniques et professionnels, pour «une stratégie nouvelle de développement global du secteur de l'enseignement et de la formation professionnels dans le monde arabe». Le Premier ministre a appelé les présents à se référencer aux expériences réussies dans les pays arabes et ce, à travers l'élaboration d'une référence unifiée des qualifications et des capacités, afin de garantir la qualité de la formation, conformément aux transformations technologiques et de la numérisation. Le Premier ministre a ajouté qu'il est nécessaire de s'efforcer d'améliorer la qualité de la formation et de la lier aux nouvelles technologies, et que l'Algérie a mobilisé d'importantes capacités financières et humaines dans la formation et l'éducation. Benabderrahmane a également estimé que ce congrès se tient dans un sillage temporel particulier, à quelque temps seulement de l'achèvement du sommet arabe, sanctionné par la déclaration d'Alger, autour d'un slogan majeur, à savoir le rassemblement et la réunification des rangs arabes.
Le Premier ministre a également insisté sur le fait que «parmi les contenus de cette annonce, la nécessité d'oeuvrer pour la consolidation du travail arabe conjoint pour la sauvegarde de la sécurité panarabe avec sa signification profonde et ses dimensions multiples, à savoir politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale». Dans cet esprit, Benabderrahmane a rappelé que l'Algérie accorde une attention importante aux affaires qui ont un lien avec l'intérêt du citoyen arabe, dont celles qui échoient à l'organisation Alecso. Le Premier ministre a, par ailleurs, mis l'accent sur la relation dialectique entre la formation et l'emploi, appelant à réserver les moyens nécessaires aux différentes catégories sociales arabes, afin de rejoindre le monde de la formation et de l'enseignement professionnels Benabderrahmane a également appelé les présents à définir la place et «le rôle de l'enseignement et de la formation dans les stratégies de développement des pays arabes». Il n'omettra pas de revenir sur les progrès réalisés dans le secteur de la formation professionnelle, qui «joue un rôle double, à savoir la dispense de formations au profit des différentes catégories sociales, et le pourvoi des différents secteurs économiques, en main- d'oeuvre qualifiée», dira-t-il faisant référence à la stratégie de travail du gouvernement.
À ce propos, il fera état de l'objectif du gouvernement à améliorer la qualité de la formation et la consolidation de l'enseignement technique, à travers la formation continue des travailleurs. La formation par le partenariat avec les opérateurs économiques leaders dans leurs spécialités et constituant des priorités pour l'économie nationale. Le Premier ministre énumérera l'arsenal de formation constitué de 1200 entreprises publiques et privées accueillant plus d'un demi-million de stagiaires, selon les trois modes d'apprentissage agréés, résidentiel et à distance.
Cela avec à l'appui, «23 filières comprenant plus de 495 spécialités aptes à l'actualisation et le renouvellement, si besoin est». Pour sa part, le directeur général de l'Alecso, Mohamed Ould Amar a tenu à remercier l'Algérie et à sa a tête, le président Tebboune pour «la réussite du sommet arabe, tenu novembre dernier en Algérie». Il a également souligné «les efforts soutenus pour rehausser et soutenir le secteur de l'enseignement et de la formation professionnels en Algérie...», dira-t-il estimant que «la formation est un secteur vital pour le monde arabe». Dans ce cadre, il appellera de «cette tribune les pays arabes à inscrire et à arrimer le développement de ce secteur avec les Objectifs du développement durable ODD et dans le sillage de l'économie verte», dira-t-il. Pour le patron de l'Alecso, il s'agit de cristalliser les aspirations et les ambitions du monde arabe dans le cadre des transformations numériques et technologiques mondiales».
Pour sa part, le ministre tunisien de la Formation a également plaidé en faveur «d'un développement du secteur dans le monde arabe, lui redonner l'importance voulue, afin de mieux répondre aux exigences économiques». Il convient de signaler que l'Algérie a succédé à la Tunisie en recevant, à l'issue d'une brève cérémonie, la présidence du Congrès arabe des ministres de la Formation professionnelle. Rappelons également, que la tenue de ce congrès a été précédée par la tenue de travaux préparatoires assurés par des experts des ministères arabes de la Formation, ainsi que ceux de l'Alecso qui ont travaillé au CIC durant les deux derniers jours.


28/12/2022
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